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Spiral

De musique avant toute chose

The move (1968, E.M.I - Regal Zonophone)

A: 1. Yellow rainbow 2 Kilroy was here 3 (Here we go round) The lemon tree 4 Weekend 5 Walk upon the water 6 Flowers in the rain 7 Hey grandma

B 1 Useless information 2 Zing! went the strings of my heart 3 The girl outside 4 Fire brigade 5 Mist on a monday morning 6 Cherry blossom clinic

Produit par Denny Cordell

Composition: Roy Wood, sauf Weekend (B. Post/D. Post), Hey grandma (Miller/Stevenson), Zing! went the strings of my heart (Hanley)

La belle, très belle pochette psychédélique de cet album un peu oublié cache un univers assez riche, tellement riche qu'il a fallu attendre assez longtemps cet album, le premier d'un groupe qui n'en finissait pas de faire parler de lui... essentiellement pour des faits divers à vocation publicitaire. Mais les réduire comme le faisait la presse à ces exactions malhonnêtes ce serait oublier l'essentiel: ce sont, c'étaient d'excellents musiciens. Roy Wood, petit génie officiel, en tête (A gauche sur la photo...).

Venus de Birmingham, comme leurs contemporains The idle race, les cinq musiciens (Carl Wayne, Roy Wood, Trevor Burton, Bev Bevan, Ace Kefford) étaient en 1966 habillés comme des mafieux, tiraient constamment une tronche à vous faire fuir, et se dépensaient sans compter pour interpréter un RnB énergique et vital, à la façon des Who. En 1967, il portaient cheveux longs, chemises à fleur et leur musique, largement dominée par le songwriting de Roy Wood, louchait sans vergogne vers le psychédélisme des plus colorés.

Mais leur manager avait décidé d'attendre. C'est donc à un bilan que nous sommes conviés: alors qu'un premier album est généralement l'occasion de poser les bases, le groupe était en pleine mutation quand il est enfin sorti... Enregistré en 15 mois, il contient évidemment le mélange inévitable des styles les plus divers essayés par le groupe: gros rock qui tache (Week-end), flower power un peu usagé (Flowers in the rain) pop song volontairement débile mais complètement assumée (Round the lemon tree), variété fifties interprétée par la voix de contre-basse (sic) du batteur Bev Bevan (Zing went the strings of my heart), proto-hardrock pour une reprise des Moby Grapes (Hey Grandma) et même pré-glam (Cherry blossom clinic). Comme la plupart de ces chansons sont signées d'un seul et même homme et que c'est un génie, le miracle s'accomplit: le disque devient, en lieu et place d'un ragoût indigeste, un kaléidoscope burlesque et entêtant.

Compte tenu du fait que The Move s'interdisait de choisir un style, excellait dans le pastiche, et comme le groupe a passé quinze mois environ autour de cet album, soit environ la période entre Revolver et le double blanc, on comprendre que The move soit empreint de tout l'univers musical de cette riche période. Le résultat? L'un des meilleurs albums de la période, tout bonnement...

 

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