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Spiral

De musique avant toute chose

The Hollies Confession of the mind (1970, Parlophone)

Le dixième album des Hollies vient deux ans seulement après le départ de Graham Nash, et comme la plupart de leurs disques des années 60, n'a aucun hit: Parlophone avait définitivement séparé les deux marchés, et les Hollies étaient depuis toujours un groupe qui survivait grâce à ses singles. Dommage, car il y avait de belles choses sur certains de leurs albums, dont celui-ci, qui comme d'autres (trop rares) proposait en 1970 uniquement leurs compositions.

Celles-ci sont impressionnantes par leur ambition, par la façon aussi dont le groupe incorpore les sons environnants, à savoir le rock progressif dont ils donnent une vision très particulière dans le joli et très ambitieux Confessions of a mind (Avec 6 minutes c'est un de leurs plus longs morceaux...) où ils se plaisent à mélanger leurs influences, et le blues-rock, qui est ici un peu présent avec un titre comme Perfect lady housewife. Les paroles sont d'un raisonnable achevé: Too young to be married, par exemple, se lamente que deux tourtereaux soient obligés de se marier; Little girl adopte le point de vue d'une jeune fille dont les parents se séparent, etc... Mais c'est comme d'habitude parfaitement assumé par Allan Clarke, dont on sait qu'il était certes d'un milieu ouvrier, mais aussi très croyant (Certaines chansons en témoignent, dont I wanna shout sur cet album) voire un peu conservateur. Même quand il ne les signait pas, le chanteur tenait à ce que les paroles des Hollies aillent dans son sens... De toute façon, aucune loi au monde n'impose aux paroles d'un groupe de rock d'être révolutionnaires dans l'âme!

La musique est clairement inspirée de bout en bout, avec un ingrédient à souligner: le soliste Tony Hicks, l'un des guitaristes les plus sous-estimés et les plus discrets au monde, se lâche de bout en bout sur ces 11 chansons, et c'est une excellente nouvelle, d'autant qu'il découvrait à l'époque sa Gibson Les Paul TV special. Peut-être le fait qu'il soit souvent le seul compositeur de ces chansons y est pour quelque chose. On le suivra sur Confessions of a mind, ou il fait le tour de ses guitares (acoustiques et électriques) et de ses effets (Tiens? Une wah-wah!), ou encore sur Frightened lady, où il décroche un certificat de solo d'anthologie officiel, catégorie "jouissif".

Un dernier détail, typique d'une carrière dans laquelle le groupe peinait à garder la main sur son oeuvre: l'album aux Etats-Unis s'appelle Moving finger, et n'a pas du tout le même contenu... "moving finger"?

Produit par Ron Richards, arrangement d'orchestre par Johnny Scott

A Survival of the fittest (Clarke, Hicks, Nash) Man without a heart (Clarke, Sylvester) Little girl (Hicks) Isn't it nice (Clarke, Sylvester) Perfect lady housewife (Clarke, Sylvester) confessions of a mind (Hicks)

B Lady please (Hicks) Frightened lady (Hicks) Too young to be married (Hicks) Separated (Clarke) I wanna shout (Clarke, Sylvester)

Allan Clarke, chant; Tony Hicks, Terry Sylvester, guitares; Bernie Calvert, basse, Bobby Elliott, Batterie

 

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